La notion de "tourisme durable" est issue d’un processus de réflexion engagé dans les années 1970 sur les impacts socioculturels du tourisme (Rapports Smith 1978 ; Matheson et Wells 1982).
L’extension au tourisme des principes du "développement durable" (définis dans le Rapport Brundtland de 1987) fera l’objet d’une première "charte du tourisme durable" établie en 1995 par l’OMT selon laquelle le tourisme doit être "supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique, et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales" (voir sous notre centre de ressources).
Le tourisme durable est donc venu corriger certains effets négatifs du développement touristique sur l’environnement (surexploitation des ressources naturelles par exemple) comme sur les modes de vie des populations hôtes (voir : UNESCO sur les questions d’identités et de patrimoines culturels).
Ces effets prennent d’autant plus d’ampleur dans les pays pauvres qui n’ont pas toujours les mêmes capacités de réaction et de réorientation face aux investis-sements touristiques que les pays développés. En zone soudano sahélienne où Mangalani Consult opère, l’enjeu est notamment que les projets touristiques génèrent un minimum d’impact sur l’environnement et ne viennent pas accroître les distorsions sociales entre riches et pauvres, natifs et étrangers.
Sous l’appellation de tourisme durable ont émergé différents concepts intégrant des préoccupations de durabilité économique et sociale, dont celui de "tourisme solidaire".
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Parallèlement, le tourisme durable est également utilisé pour caractériser une approche écologique du tourisme, avec l’émergence de produits "écotouristiques".
Le tourisme sous toutes ses formes est aujourd’hui un secteur en pleine croissance, particulièrement sur le continent africain (selon l’OMT, la progression annuelle moyenne du nombre de touristes y est de 5,6%, contre 3,1% pour le reste du monde, et le tourisme y a généré 21,3 milliards de dollars US de recettes en 2006).
Si la proportion du tourisme durable dans cette expansion est difficile à évaluer, cette nouvelle approche représente selon Mangalani Consult l’opportunité pour les pays du Sud d’appréhender le tourisme comme un outil au service d’un développement soutenable et pérenne de leurs territoires (voir par exemple sous notre centre de ressources: "Caractériser le tourisme responsable comme facteur de développement durable", DGCID/MAE 2003).
Dans cette perspective, notre bureau d’étude souhaite appuyer pour sa zone d’intervention tous les acteurs - privés comme publics - intéressés à investir dans un tourisme durable, respectant aussi bien les communautés autochtones que leurs patrimoines naturels et culturels. Nous nous proposons de les aider à diagnostiquer les potentialités, identifier les bonnes pratiques, conclure des partenariats "gagnant-gagnant", formuler des projets touristiques pertinents et innovants et faire la promotion de leurs produits sur les marchés ouest-africains et en-dehors de la sous-région.
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