Au Mali, une filière comme le riz, avec toutes ses étapes entre la production et la commercialisation, joue un rôle central dans la vie économique du pays. Grâce à l’irrigation par gravité, on peut même dire aujourd’hui que le pays est devenu un véritable "grenier à riz" pour la sous-région (voir : Bars, Zaslavsky et Perrin 2005). L’engagement de l’Etat pour durabiliser la filière s’inscrit dans une perspective de sécurisation alimentaire, comme dans celle de préserver une certaine identité culinaire et culturelle.
Bien qu’un grand nombre d’experts soulignent fréquemment le potentiel prometteur d’autres types de filières en matière de croissance économique et d’autosuffisance alimentaire pour de nombreux pays de la zone ouest-africaine (comme les plantes à tubercules : le manioc et l’igname, etc.), celles-ci sont encore peu développées au Mali.
La culture et la commercialisation d’épices (comme par exemple l’anis et le cumin) représentent des filières alternatives, qui pourraient offrir des opportunités de générer des revenus supplémentaires en vue par exemple de l’exportation (voir notamment sous notre centre de ressources l’article de Dembélé pour le "Séminaire sur la diversification et le développement du secteur horticole en Afrique. Productions horticoles et perspectives de développement au Mali", 2001).
Certains organismes spécialisés sur les filières agricoles (voir notamment les publications de INED 1996, et CILSS 1998) insistent également depuis longtemps sur l’importance de diversifier les produits agroalimentaires consommés par les ménages afin d’améliorer l’équilibre nutritionnel contenu dans leur régime alimentaire. La consommation fréquente de fruits et de légumes (ananas, goyaves, fruits de la passion, avocats, aubergines et taro, etc.) permet de stabiliser la ration alimentaire individuelle et peut ainsi être considérée comme un facteur essentiel de lutte contre la malnutrition dans les pays du Sud. Ce que nous comprenons par promotion des "filières agricoles alternatives"
Nous croyons que la promotion et le renforcement de certaines filières agricoles, que ce soit celles liées à des produits fruitiers (y compris les agrumes), à des plantes à tubercule ou à des produits agricoles secondaires (comme les oléagineux : sésame, soya, huile de coton, etc.) offriraient de réels avantages pour toutes les populations de notre zone d’intervention.
|
|
Après une longue période de passivité, la plupart des Etats africains sont aujourd’hui en train d’initier, en partenariat avec la coopération bi- et multilatérale, des actions concrètes pour stimuler le climat d’investissement par rapport à la promotion et la diversification des produits agricoles (alternatifs), ainsi que de renforcer les secteurs privé et associatif (voir par exemple le programme PCDA au Mali, le programme PDMAS au Sénégal ou le programme PAFASP au Burkina Faso).
Mangalani Consult soutient fortement ce nouvel esprit d’initiative (y compris la promotion récente des produits bio) et veut s’engager à accompagner techniquement les acteurs concernés dans toutes leurs démarches allant dans ce sens. Nos objectifsL’objectif principal de Mangalani Consult est d’assister ses groupes-cibles par rapport à la promotion de filières alternatives qui ne bénéficient pas déjà des grands investissements publics et privés (comme le coton, le riz, le café, etc.). Nos prestations s’adressent aux divers acteurs qui interviennent à tous les niveaux de la chaîne du produit, à savoir : la production, la transformation (ou conservation), la commercialisation et la consommation. Nous voulons également nous engager à soutenir l’idée de "responsabilisation du monde rural" à travers des actions et initiatives qui renforcent les capacités techniques des populations à rentabiliser leurs potentiels agricoles de manière optimale. Exemples de prestations
• Appui technique aux niveaux de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles alternatifs ;
• Etudes thématiques sur les potentialités d’introduction de nouvelles variétés de produits agricoles existants ou de produits agricoles innovants ;
• Accompagnement technique d’enquêtes de terrain sur l’identification de l’intérêt des populations et des acteurs potentiels sur la mise en œuvre d’activités liées à la promotion d’une filière agricole alternative.
|