Dans la zone soudano-sahélienne (précipitations annuelles entre 500 et 900 mm), où Mangalani Consult intervient en priorité, on constate un ensemble de traits physiques et naturels qui influencent fortement l’évolution des territoires. On ne peut ainsi pas parler d’un caractère homogène de la zone car les conditions climatiques, pédologiques et végétales correspondent souvent à des aires locales restreintes et ne sont pas nécessairement comparables à celles qui se trouvent par exemple 15 ou 30km plus loin (Kapp 1987 ; Winkler 1982 ; Breman & Kessler 1995). L’impact inégal de l’homme, aujourd’hui bien connu par les acteurs qui interviennent dans cette région, modifie de plus significativement la situation du terrain (voir : Etude de l’UICN sur le Sahel 1994 ; Raynaut, C. & GRID 1997). L’agriculture, dont les cultures principales sont le sorgho et le mil, l’élevage, la pêche et l’exploitation des ressources floristiques sont encore les activités principales des diverses sociétés qui peuplent majoritairement les grands espaces ruraux soudano-sahéliens et qui demandent d’être gérés rationnellement afin de préserver l’ensemble des ressources naturelles pour les futures générations (l’un des objectifs importants de la planification environnementale).
En conséquence, les appuis de la coopération internationale, des partenaires scientifiques et des nombreux acteurs de la société civile se concentrent depuis longtemps sur les effets des actions humaines qui contribuent massivement au bouleversement des équilibres écologiques dans la zone (voir par exemple : UNCCD, lutte contre les effets de la désertification).
Quant à la biodiversité, certains facteurs comme la forte pression sur les sols fertiles due à la croissance démographique, les répercussions du changement climatique (voir : rapport GEO 4 du PNUE) et le déboisement des ressources forestières (Ariori & Ozer 2005) renforcent la régression des espèces floristiques et fauniques autochtones, bien que les experts insistent depuis des années sur l'aspect économique de la protection de la richesse biologique.
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Nombreuses sont aujourd’hui les voix qui considèrent en effet la biodiversité comme un réservoir de ressources utilisables pour la composition par exemple de produits agro-alimentaires et pharmaceutiques qui pourraient contribuer à la sécurité alimentaire et aux activités génératrices de revenus dans les pays concernés (voir: Conférence Internationale “Biodiversité: Science et Gouvernance”, Paris 2005).
Un rôle important sera aussi joué à l’avenir par la conservation et la valorisation des savoirs locaux car les habitants des zones rurales, familiarisés avec les conditions du milieu, détiennent beaucoup de connaissances précieuses sur l’exploitation durable et efficace des ressources naturelles (par exemple : Groupe de Recherche et Action pour la Survie de l’Environnement (GRASE) 1999 ; Berge, Diallo & Hveem 2005). Les partenaires techniques et financiers des pays ouest-africains ont aujourd’hui pris conscience de la nécessité d’y investir, ainsi que d’élaborer des projets prometteurs dans ce domaine.
Avec son engagement, notre bureau d’étude souhaite alors participer à la mise en œuvre pour sa zone d’intervention de solutions et de technologies appropriées et performantes qui permettent une meilleure interaction entre les besoins réels des populations et les principes de minimisation des impacts négatifs sur l’environnement dans leur territoire.
Nous souhaitons pour cela accompagner tous nos groupes-cibles dans leurs démarches de planification environnementale, de montage de projet pour mieux gérer les ressources naturelles, de sécurisation des besoins alimentaires, de promotion et de mise en marché de filières agricoles alternatives, de collecte et valorisation des savoirs locaux et de promotion de systèmes d’énergies renouvelables adaptés, dans la perspective de faciliter les processus de décision.
Responsable du volet écologie & environnement
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