Le "savoir local" (ou "savoir endogène", "savoir traditionnel", "savoir paysan") reste jusqu’à aujourd’hui difficile à déterminer de façon précise. D’après Hountondji (voir : "Les savoirs endogènes : pistes pour une recherche", Codesria, 1994), qui souligne l’aspect culturel dans sa définition, il s’agit d’une "connaissance vécue par la société comme partie intégrante de son héritage".
Le caractère évolutif du savoir local est dû à la transmission endogène, généralement orale, des connaissances spécifiques (sur l’agriculture, l’élevage, les ressources naturelles, etc.) d’une génération à l’autre, continuellement enrichie par de nouveaux éléments du savoir contemporain. Il s’agit donc d’un "amalgame des connaissances" qui a essentiellement pour objectif de réagir à la modification des conditions du milieu provoquées souvent par les changements des paramètres écologiques et humains.
Le savoir local, fréquemment confronté aux dernières nouveautés du "savoir scientifique" ou "savoir scientifico-technique" des experts occidentaux, est orienté essentiellement vers l’observation pure et fine du paysage. Il est hétérogène et contraire à la standardisation du territoire (voir sous notre centre de ressources: "Recherche sur le savoir local comme facteur de développement de la production agricole et une amélioration de la gestion des ressources naturelles", Keïta & Samaké 2008). Son approche empirique permet d’identifier, de décrire et d’utiliser des nombreuses ressources naturelles avec lesquelles la société concernée est associée dans l’espace et le temps.
Dans cette optique, les débats et la recherche se concentrent depuis des années sur la valorisation du savoir local dans le contexte des projets de développement qui ne prennent pas toujours suffisamment en compte les diverses connaissances autochtones dans leurs activités de planification, suivi et évaluation (voir notamment : "Savoirs paysans et développement", Dupré et al. 1991).
Ce que nous comprenons par "savoir local"
Nous pensons que les paysans dans notre zone d’intervention ont un regard complexe et contextuel sur l’environnement, qui a été développé durant des siècles et constitue un élément fondamental de leurs cultures. Leurs savoirs locaux ont toutefois été négligés ou ignorés par la plupart des approches scientifiques modernes.
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Notre volonté est de contribuer à identifier et collecter, ainsi qu’à partager les savoirs endogènes avec tous nos clients qui les demandent pour garantir un meilleur succès de leurs activités car les projets qui s’appuient sur les pratiques traditionnelles sont plus attractifs pour la population que ceux qui sont mis en œuvre avec des approches extérieures et donc "étrangères" (voir entre autres : "Indigenous Knowledge for Sustainable Agriculture and Rural Development", IIED, Warren & Cashman, 1988).
Nos objectifs
Pour nous, la collecte, l’archivage et la diffusion du savoir local sont les conditions sine qua non pour l’amélioration permanente de nos prestations et de nos compétences. Nous nous focalisons dans ce domaine sur tous les savoirs locaux dans notre zone d’intervention qui favorisent non seulement une exploitation rationnelle des ressources naturelles mais aussi leur régénération (aspects de durabilité). Dans ce sens, Mangalani Consult veut appuyer à l’identification et à la localisation de tous les savoirs locaux qui existent dans les secteurs suivants :
• Productions agricoles ; • Elevage (y compris activités de transhumance) et pêche ; • Gestion durable des ressources naturelles ; • Médecine traditionnelle (sur la base des savoirs sur les effets des plantes sauvages).
Exemples de prestations
• Appui technique à la réalisation des opérations de recherche sur le terrain ; • Conseil technique par rapport à l’intégration des aspects du savoir local dans les actions de développement des services gouvernementaux et des acteurs de développement ; • Accompagnement de la diffusion de nouveaux savoirs (sur l'utilisation de la flore et de la faune, sur les techniques culturales, etc.).
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